Institut du sein Orléans

Le curage axiliaire

Présentation

C’est l’ablation d’une grande partie des ganglions qui drainent le sein, situés dans le creux de l’aisselle, qui peuvent être envahis par les cellules cancéreuses.

L’INTERVENTION
CHIRURGICALE

Cette intervention se fait sous anesthésie générale, le plus souvent pendant le même temps que l’ablation de la tumeur du sein. Un système de drainage (drain de Redon) est mis en place pour éviter l’accumulation de lymphe et/ou de sang dans la zone opérée. Il sera retiré dès que le volume recueilli sera inférieur à un certain seuil.

Votre retour à domicile ne pourra être envisagé qu’après accord de votre chirurgien.

Lors de votre hospitalisation, le kinésithérapeute ou l’équipe soignante vous accompagnera pour mobiliser rapidement et correctement votre bras.

APRÈS
L’INTERVENTION

La raideur ou diminution de mobilité de l’épaule. Elle survient souvent chez des patientes présentant déjà une pathologie de l’épaule (connue ou non). Elle peut être favorisée par la peur qu’ont certaines patientes à bouger le bras et l’épaule après la chirurgie. Mobilisez votre bras rapidement après l’intervention sans toutefois forcer sur le seuil de la douleur. Peu à peu la douleur diminue et la mobilité du bras s’accroît. Il est rare que vous soyez durablement gênée dans les activités de la vie quotidienne.

Le gonflement du bras ou lymphoedème :
C’est le plus connu et le plus redouté des effets secondaires du curage. Il peut survenir quelques mois à quelques années après le curage. Autrefois fréquent, il est devenu plus rare (10 à 15% des cas) grâce à des changements de pratiques en chirurgie et radiothérapie.

Des soins de kinésithérapie seront prescrits dès l’apparition des ces symptômes. N’hésitez pas à les signaler à votre médecin pour une prise en charge optimale

EFFETS SECONDAIRES TARDIFS
(plusieurs semaines ou mois après l’intervention)

Les sensations douloureuses sont très variables d’une patiente à l’autre. Elles peuvent aller d’une simple gêne à une sensation d’engourdissement ou de perte de la sensibilité de la peau sur la partie interne du bras. Suivez le traitement antalgique prescrit par votre médecin aussi longtemps que vous êtes gênée. Ces douleurs peuvent être déclenchées par certains mouvements ou activités. Ne forcez pas sur le seuil douloureux mais pensez tout de même à mobiliser le bras afin de prévenir une ankylose de l’épaule qu’il est toujours difficile de récupérer.

Le sérôme ou lymphocèle sous cutanée axillaire :
Il s’agit d’une collection de sérum ou lymphe qui vient combler la cavité créée par l’ablation de la graisse contenant les ganglions. Cette collection peut se former quelques jours après l’intervention et est d’importance variable en fonction des patientes. Elle se traduit par un gonflement sous la cicatrice, l’impression « d’un oeuf sous le bras ».
Votre infirmière jugera alors de la nécessité de réaliser une ponction de cette collection. En moyenne, vous pouvez nécessiter 1 à 2 ponctions par semaine pendant un mois.

Vous pourrez sentir une petite « corde » sous-cutanée dans l’aisselle correspondant à un trajet lymphatique. Elle disparaîtra spontanément en quelques semaines. Les ganglions prélevés sont directement envoyés en examen anatomopathologique pour être analysés au microscope. Votre chirurgien vous informera alors des résultats lors de la consultation d’annonce post-opératoire (3 à 4 semaines après l’intervention).